Grand gagnant de la pandémie, le plastique effectue un retour en force depuis 2020. Dans un contexte d’anxiété sanitaire, celui-ci a refait surface comme une solution qui protège[1]. Selon les premières estimations de The Economist, l’utilisation de produits jetables pourrait avoir augmenté de 250 à 300 % en Amérique du Nord seulement[2]. Or, le mode de vie axé sur la culture du jetable empoisonne notre planète et alimente une importante menace qui affecte à la fois la flore, la faune et l’espèce humaine : la pollution plastique.
Regard sur les ravages de cette crise environnementale et sociale et sur la transformation profonde qui s’impose.
La pollution des océans
La production massive de plastique jumelée à un système de gestion des déchets défaillant est à l’origine de la crise qui met en danger les espèces vivantes. D’ailleurs, le plastique à usage unique est le principal responsable de la pollution des océans. Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans, créant des zones de débris immenses comme le vortex de déchets du Pacifique Nord. Le continent de plastique s’étend sur plus de 1,6 million de km2, soit trois fois la taille de la France. Une zone semblable a aussi été découverte dans l’océan Atlantique Nord. Constituées en grande partie de plastique à usage unique (bouteilles d’eau, pailles, emballages et sacs d’épicerie), ces îles de déchets sont un cauchemar pour les animaux marins, dont plus de 90 % ont déjà ingéré du plastique.
L’impact sur la vie humaine
La pollution plastique n’a pas seulement des répercussions sur la faune. Elle ébranle aussi la vie humaine. Si les vidéos de tortues aux narines bouchées par des pailles pullulent sur le web, rares sont celles qui évoquent la dangerosité des débris de plastique pour notre santé. Pourtant, ceux-ci finissent par atteindre nos organismes. Avec le temps, la lumière du soleil et les vagues décomposent le plastique dans les océans en petits fragments – les microplastiques. Ces microplastiques s’accumulent dans les sols, les rivières, les lacs et l’environnement marin. Ils sont alors consommés par les poissons, puis remontent la chaîne alimentaire jusqu’aux humains par le processus de bioaccumulation. Une revue de recherche publiée en 2019 a établi que par le simple fait de manger, de boire et de respirer, une personne américaine ingère au moins 74 000 particules de microplastiques par année[3].
De plus, les déchets de plastique inondent principalement les régions et communautés qui ne sont pas préparées pour affronter de tels problèmes. Par exemple, lorsque la Chine a cessé d’accepter l’exportation de déchets américains et européens en 2018, la Thaïlande, la Malaisie, le Vietnam et l’Indonésie en ont aussitôt ressenti les effets. Soudainement ensevelies sous des montagnes de débris, les terres d’accueil voient leur population souffrir de problèmes de santé associés à l’émission de gaz toxiques causée par l’incinération du plastique.
Et quand le plastique n’est pas envoyé à l’international, il est souvent abandonné dans nos communautés les plus vulnérables[4].
La défaillance des systèmes de gestion des déchets
Mais pourquoi la pollution plastique représente-t-elle une menace aussi importante si le plastique est une matière recyclable? Au Québec, même si les gens sont pleins de bonne volonté et mettent chaque année des dizaines de milliers de tonnes de plastique dans leur bac de récupération, seulement 25 % de ces déchets sont recyclés[5]. Presque tout le reste est envoyé à l’enfouissement ou à l’étranger.
À vrai dire, l’existence de sept types de plastique qui doivent tous être traités différemment complique les choses. Lorsque les déchets sont mal triés, ils sont rarement réintégrés au cycle d’utilisation. De plus, il est généralement moins coûteux de transformer du plastique neuf que du plastique recyclé. Et comme la qualité du matériau diminue chaque fois qu’il est recyclé, il est plus ou moins rentable pour les entreprises locales de recyclage de maintenir en circulation les plastiques qui n’en sont pas à leur première vie.
La solution : un changement de modèle de consommation
Alors, si le recyclage n’est pas la solution, que faut-il faire pour lutter contre la pollution plastique? Chez ATTITUDE, nous croyons qu’un changement de modèle s’impose. C’est pourquoi nous avons nous-mêmes entamé une transition vers un modèle de consommation véritablement circulaire qui mise sur des emballages sans plastique, rechargeables et réutilisables. Sachant que les matériaux d’emballage représentent près de la moitié de tous les déchets de plastique générés dans le monde – dont la plupart ne sont jamais recyclés ou incinérés –, nous innovons afin de proposer des solutions qui aident à éliminer le plastique à usage unique du quotidien.
Toutes nos bouteilles sont fabriquées à partir de plastique HDPE #2. Opaques, résistantes aux chocs et imperméables, elles ne sont pas seulement ultra-faciles à recycler : elles sont réutilisables. Effectivement, afin de contribuer à la réduction de la pollution plastique, nos bouteilles robustes de nettoyant, de savon à main, de savon à vaisselle, de détergent et plus encore peuvent être rechargées plusieurs fois à l’aide de nos différentes éco-recharges. Celles-ci contiennent jusqu’à quatre fois plus de produits, mais jusqu’à 80 % moins de plastique que leur équivalent en bouteilles.
En outre, toute notre nouvelle gamme de soins en barre pour le corps et les cheveux leaves barTM est soigneusement emballée dans du carton recyclable et exempte de plastique pour faire d’une pierre deux coups : prendre soin de la planète et de vous.
Vous souhaitez en savoir plus sur la pollution plastique? Consultez notre article sur les origines de la crise du plastique et restez à l’affût pour connaître encore plus de solutions concrètes qui vous aideront à réduire votre consommation de plastique à usage unique.
Sources
[1] https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/boulevard-du-pacifique/segments/entrevue/195003/covid-hausse-consommation-plastique
[2] https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/moteur-de-recherche/segments/chronique/339952/plastique-usage-unique-environnement-pollution-pandemie
[3] Revue scientifique américaine Environmental Science & Technology : https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.9b01517 (2019)
[4] https://www.greenpeace.org/international/story/21792/plastic-waste-environmental-justice/
[5] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1418402/plastique-recyclage-quebec-cout-importation-materiau